Le système immunitaire


Notre système immunitaire est au cœur de la lutte contre les agressions extérieure. Il est structuré de façon à pouvoir répondre au mieux face infections comme les virus et bactéries. Dans ce document, nous allons voir comment ce système fonctionne afin de comprendre comment le stimuler afin de réduire des infections comme les rhumes.

Barrières mécaniques

Le premier niveau de défense est purement mécanique. La peau et les muqueuses ont pour but d’empêcher les infections de pénétrer la barrière corporelle.

Concernant la peau, cela est assez simple. Son but et de ne rien laisser passer. À moins d’une blessure, la peau joue son rôle sans trop de soucis. En plus de la barrière mécanique, la peau va également créer des conditions inhospitalières à sa surface afin de réduire la croissance bactérienne [1]. 

Concernant les muqueuses, cela est différent. Le rôle du tube digestif est notamment d’absorber la nourriture ingérée. Le rôle d’absorption de la muqueuse digestive est donc essentiel. Il ne faut cependant pas ingérer des agents pathogènes. La sélectivité de l’absorption de la muqueuse intestinale est donc essentielle à la santé [2]; il faut absorber les nutriments tout en rejetant les agents infectieux [3]. C’est la raison pour laquelle la santé de ce tube digestif est si importante pour une bonne santé. C’est aussi pour cette raison que 70% du système immunitaire est concentrée dans le tube digestif [4, 5] . 

Si vous voulez en savoir plus sur l’importance du tube digestif sur la santé n’hésitez pas à regarder la première partie de la vidéo consacrée aux secrets du Pianto - L'importance du microbiote.


Le système immunitaire inné ou non spécifique

Si l’infection passe ces barrières physiques, le second niveau du système immunitaire entre en action. Ce système appelé non spécifique se concentre sur des facteurs communs à la majorité des infections. Par exemple un grand nombre de bactéries possède à la surface de leur membrane une molécule appelée lipopolysaccharide (ou LPS) [6]. Le système non spécifique est programmé pour réagir immédiatement à la présence de LPS [7]. Ainsi dès que des bactéries LPS positives pénètrent dans l’organisme, la réponse est immédiate et puissante.

Lorsqu’il y a une infection à virus, des cellules comme les globules blancs tels que, par exemple, les macrophages, les neutrophiles et les cellules Natural Killer, dont la tâche consiste principalement à réagir rapidement et à éliminer les cellules infectées, mais également les virus envahis et autres micro-organismes [8, 9]. Les agents pathogènes peuvent être avalés et digérés par phagocytose. Mais ceux-ci peuvent également être éliminés par ce qu'on appelle une " explosion oxydative ". Les dérivés réactifs de l'oxygène (ROS) et l'oxyde nitrique (NO) sont libérés brusquement [10]. Ces radicaux libres hautement réactifs ont la capacité de dégrader et d’éliminer rapidement les organismes étrangers.

Dans le même temps, une réponse inflammatoire est déclenchée dans laquelle des interleukines sont utilisées pour activer l'autre partie, le système immunitaire spécifique [11].

Le système immunitaire spécifique ou adaptatif

Malheureusement certaines infections ont appris à cacher ces marqueurs spécifiques aux infections [12]. Les virus de la grippe et du rhume en font partie. Ils mutent souvent et apparaissent à notre système immunitaire différent chaque année. Nous avons donc besoin de la troisième couche du système immunitaire : le système immunitaire spécifique. Ce système apprend à reconnaitre la menace, l’enregistre et conserve l’information au cas où l’infection réapparaitrait des années après la première [13]. Ce système est puissant, mais prend du temps à réagir, car il faut « éduquer » les cellules immunitaires à reconnaitre la menace. 

Au cours du processus inflammatoire, les interleukines restent les principaux canaux de communication entre les cellules immunitaires du système immunitaire spécifique et non spécifique, afin d'adapter les processus les uns aux autres. Les cellules du système immunitaire spécifique sont également appelées lymphocytes et sont subdivisées en lymphocytes T et lymphocytes B [14].

Lors du contact avec un agent pathogène, les deux types se différencient et se spécialisent. Les cellules T sont capables de détecter et d'éliminer cet agent pathogène via leurs récepteurs spécifiques, tandis que les cellules B produisent des anticorps ou des immunoglobulines (IG) capables de se lier à l'agent pathogène et de le rendre ainsi inoffensif [15].

Les ingrédients pour stimuler le système immunitaire

Dans le cas d’infections hivernales, les virus responsables de ces refroidissements mutent rapidement. Il va donc falloir stimuler notre système immunitaire adaptatif. 

Pour cela, plusieurs plantes sont à notre disposition, une des plus intéressantes est l’échinacéa. Cette plante originaire d'Amérique du Nord était depuis toujours appréciée des Amérindiens pour soulager les infections des voies respiratoires. Elle possède d'importantes propriétés immunostimulantes et anti-inflammatoires, en particulier le soulagement des symptômes du rhume et du refroidissement ainsi que le renforcement du système immunitaire. 

Il est également possible de stimuler l’élimination des virus. Pour cela, le pélargonium est tout à fait indiqué. Le pélargonium est une plante originaire d’Afrique du sud qui va nous aider à lutter contre les infections virales et bactériennes. Elle va notamment :

Favoriser la neutralisation des virus

Stimuler notre système immunitaire inné 

Diminuer l’adhésion des virus aux cellules

Échinacéa

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Pélargonium

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Danielle Boussard

Ayez confiance en votre immunité - Danielle Boussard

Jean Pierre Mans

La micronutrition du système immunitaire

Bibliographie

1. Schmid-Wendtner, M.H. and H.C. Korting, The pH of the skin surface and its impact on the barrier function. Skin Pharmacol Physiol, 2006. 19(6): p. 296-302.

2. Chakaroun, R.M., L. Massier, and P. Kovacs, Gut Microbiome, Intestinal Permeability, and Tissue Bacteria in Metabolic Disease: Perpetrators or Bystanders? Nutrients, 2020. 12(4): p. 1082.

3. Zheng, D., T. Liwinski, and E. Elinav, Interaction between microbiota and immunity in health and disease. Cell research, 2020. 30(6): p. 492-506.

4. Vighi, G., et al., Allergy and the gastrointestinal system. Clinical and experimental immunology, 2008. 153 Suppl 1(Suppl 1): p. 3-6.

5. Lazar, V., et al., Aspects of Gut Microbiota and Immune System Interactions in Infectious Diseases, Immunopathology, and Cancer. Frontiers in immunology, 2018. 9: p. 1830-1830.

6. Bertani, B. and N. Ruiz, Function and Biogenesis of Lipopolysaccharides. EcoSal Plus, 2018. 8(1): p. 10.1128/ecosalplus.ESP-0001-2018.

7. Alexander, C. and E.T. Rietschel, Bacterial lipopolysaccharides and innate immunity. J Endotoxin Res, 2001. 7(3): p. 167-202.

8. Takeuchi, O. and S. Akira, Innate immunity to virus infection. Immunological reviews, 2009. 227(1): p. 75-86.

9. Gabrielli, S., et al., The Memories of NK Cells: Innate-Adaptive Immune Intrinsic Crosstalk. Journal of immunology research, 2016. 2016: p. 1376595-1376595.

10. Kohchi, C., et al., ROS and innate immunity. Anticancer Res, 2009. 29(3): p. 817-21.

11. Ng, T.H.S., et al., Regulation of adaptive immunity; the role of interleukin-10. Frontiers in immunology, 2013. 4: p. 129-129.

12. Nicholson, L.B., The immune system. Essays in biochemistry, 2016. 60(3): p. 275-301.

13. Marin, I. and J. Kipnis, Learning and memory ... and the immune system. Learning & memory (Cold Spring Harbor, N.Y.), 2013. 20(10): p. 601-606.

14. Mills, G.B., et al., Interleukin 2-induced lymphocyte proliferation is independent of increases in cytosolic-free calcium concentrations. J Immunol, 1985. 134(4): p. 2431-5.

15. Ratajczak, W., et al., Immunological memory cells. Central-European journal of immunology, 2018. 43(2): p. 194-203.